Douze personnes – pour la plupart des “hommes très jeunes”, dit-il – ont été interpellées aux premières heures du lundi 14 novembre. Tous sont soupçonnés d’être impliqués dans un énorme trafic de drogue – principalement de l’héroïne et de la cocaïne, mais aussi du cannabis. Le résultat de huit mois de recherche. Dès l’exploitation des informations, puis des mois de surveillance, la brigade d’investigation de la gendarmerie de la Nièvre met le doigt sur un système d’importation de produits stupéfiants, “dans la Nièvre et d’autres départements”, souligne Paul-Edouard Lallois. Un accident de la route affecte la circulation du secteur de Tannay sur la RD34 Il ajoute : “Nous sommes probablement dans des chaînes d’approvisionnement différentes, avec des quantités de cette taille impliquant un très grand nombre de consommateurs.” Face à “l’ampleur de l’affaire”, le substitut du procureur “a demandé l’ouverture d’une information judiciaire” et l’enquête a été menée “sous l’autorité d’un enquêteur à partir de l’été 2022”.

De l’argent, de la drogue, des voitures et une arme à feu

Au total 130 gendarmes de la Nièvre, équipes cynophiles, brigades spécialisées de protection de la gendarmerie et le GIGN de ​​Dijon sont mobilisés pour interpeller ces 12 personnes en une seule fois. Neuf à Nevers, dans le secteur de la région de Banlay, une à Pougues-les-Eaux, une à Garchizy et une autre dans la région toulousaine. Des perquisitions ont alors été menées dans la journée et des « quantités importantes » de « grandes quantités » de drogue, des véhicules et une arme de poing ont été saisis. Le trafic existe dans les quartiers, mais il ne se dissipe pas en deux semaines. Le procureur n’a pas communiqué les montants exacts pour protéger la confidentialité de l’enquête, qui est toujours en cours, tout comme la garde à vue. Le juge devait décider de les prolonger ou non ce lundi après-midi. Dans les affaires de trafic de drogue, elles peuvent durer jusqu’à 96 heures. Et si ce n’est “que la première étape d’un gros dossier”, comme le souligne Paul-Edouard Lallois, ces interpellations sont pour lui “la preuve qu’il y a un travail des services d’enquête et de l’Etat”. La population et les élus se sont interrogés sur l’ordre public à Banlay, et la réponse est là. Il y a du trafic dans les quartiers, mais ça ne se dissipe pas en deux semaines”, conclut-il. Marie Lemaître